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Difficile évidemment de ne pas être déçu devant le bilan de ce Halo Wars, qui possédait pourtant toutes les forces sur le papier pour donner une nouvelle jeunesse à la stratégie en temps réel sur console. Si le jeu de Microsoft arrive effectivement à nous proposer une prise à main extrêmement bien pensée à la manette, il supprime au passage toute la complexité nécessaire au genre et résume du coup tous les conflits à une mêlée basique et bourrine qui ferait passer les STR les moins subtils de l'histoire pour des oeuvres d'art et d'essai. Pas spécialement gênante dans la campagne - plutôt réussie malgré quelques tares et surtout très dynamique - cette orientation devient fatale en escarmouche lorsqu'elle est combinée à un équilibre simplement absent et à une avalanche d'autres petits défauts gênants. On regrette aussi que les Covenants n'aient pas eu droit à leur propre campagne, que les autres camps présents dans le jeu ne soient même pas jouables, et évidemment que le bilan technique soit indigne de la réputation de tous les partis concernés. Au final, on jouera à Halo Wars pour prendre en main toutes les unités mythiques de la franchise, pour assister à la première rencontre entre l'UNSC et le Flood, ou pour une scène de combat épique entre trois Spartans et une dizaine d'Elites Covenants dans des cinématiques magnifiques, mais pas pour le gameplay, dépourvu de la profondeur demandée pour attirer les fans du genre et de l'intérêt nécessaire à la conversion des amateurs des FPS Halo à cette nouvelle façon de voir la franchise.