
Loin d’être déplaisant, Donkey Kong Country Returns HD accuse tout de même le poids des années. Bien que l’âge d’or de la plateforme 2D soit loin derrière nous, bon nombre de jeux, y compris dans la licence du gorille, ont su moderniser la formule ces dernières années. Ce portage sur Nintendo Switch risque alors de paraître fade aux amateurs les plus férus du genre. Il garde tout de même une saveur d’antan qu’on a plaisir à goûter à petites doses, d’autant plus en l’absence d’un nouvel opus. Il faut dire que l’univers coloré et comique de Donkey Kong fonctionne toujours aussi bien. Et ne parlons pas de la bande-son, aussi mémorable même quinze ans après. Le jeu s’apprécie d’autant plus à deux grâce au mode co-op. Mais, on froncera forcément les sourcils au prix affiché de 59,99 € pour un remaster, qui se contente du minimum syndical.
Indiana Jones et le Cercle Ancien est une véritable lettre d’amour à la saga dont il s’inspire. Celle qui a instauré les codes pour tous les aventuriers modernes, que ce soit au cinéma ou dans les jeux vidéo. Un dinosaure, déterré par Bethesda et MachineGames de la plus belle et de la plus pure des manières. Véritable bijou de fidélité, le jeu regorge non seulement de clins d'œil pour assurer le fan service, mais également de détails pour intégrer cette nouvelle aventure à la saga cinématographique. Une réussite à tous les niveaux, l’immersion totale et Indy plus vrai que nature. Le seul hic, c’est sur la partie purement jeu vidéo finalement. Si les régions que l’on visite sont sublimes, elles sont parfois trop vastes pour pas grand-chose et il y a beaucoup trop de remplissage à grands coups de collectibles. On pestera aussi et surtout sur le gameplay vraiment très mou, quand bien même Indy n’est plus Nathan Drake, ce n’est pas non plus un vieillard et il n’est clairement pas mis en valeur lors de phases de plateforme ou de combats. Même l’exploration se traîne des lourdeurs qu’on a du mal à avaler en 2024. Il en est de même pour le manque de naturel et de vie dans les lieux habités et pourtant bondés, et une IA complètement à la ramasse qui casse l’infiltration. Des pépins notables mine de rien, qui contrastent grandement avec tout le reste. Il n’en reste pas moins qu’Indiana Jones et le Cercle Ancien est l’une des meilleures exclusivités Xbox de ces dernières années, une aventure fraîche et prenante qu’il serait bête de bouder pour ces quelques accrocs que les fans balayeront d’ailleurs très vite sous le tapis, et ils auraient bien raison.
Voilà une première qui donne le sourire (timide, mais un sourire quand même). LEGO Horizon Adventures est une agréable surprise, qui peine à convaincre totalement, mais qui ne manque pas de potentiel. Les fans de la première heure auront certainement plaisir à découvrir cette relecture de Horizon Zero Dawn, qui se présente également comme une porte ouverte à peu près drôle à l’univers. Même si l’ensemble manque d’aplomb, notamment dans sa prise en main, l’expérience ne démérite pas. Qui plus est, Guerrilla Games et le Studio Gobo fournissent une belle copie, aussi bien sur le plan visuel qu’auditif. On adore retrouver un casting enjoué, qui joue le jeu jusqu’au bout, autant en VO qu’en VF. Compte tenu des promesses d’une telle réinterprétation, d’autant plus quand on sait de quoi est capable la franchise LEGO, on ne dirait pas non à une suite ou, pourquoi pas, à d’autres incursions dans les univers de Sony ou ceux d’autres éditeurs !
Dragon Quest 3 Remake est un véritable petit bonbon réconfortant qui nous ramène à une époque qui nous manque parfois terriblement. Avec ses graphismes en 2D-HD magnifiques, ses musiques réorchestrées, ses options de confort non négligeables, sa traduction française intégrale d’excellente facture et ses nouveautés parfois timides, Artdink Corporation et la Team Asano nous livrent la meilleure version de l’un des épisodes fondateurs de la licence. Un jeu qui fleure bon la nostalgie et dont les touches de modernité viennent sublimer une œuvre intemporelle. Un incontournable pour les amoureux de la saga et les amateurs de jeux de rôle en tour par tour et une très bonne porte d’entrée pour les néophytes.
Mario & Luigi L’épopée fraternelle crée la surprise sur Nintendo Switch. Ce nouvel opus ramène, non sans brio, une licence chère au cœur des fans. Le changement de studio en coulisse se ressent quelque peu, notamment en matière d’harmonie visuelle. Cependant, Acquire s’en sort très bien en s’appropriant une formule qu’il parvient à peaufiner à bien des égards. L’histoire ne sera peut-être pas la plus mémorable de la série, mais l’expérience est encore plus drôle et intense qu’auparavant. Si les fans d’antan s’y retrouveront sans peine, on ne peut que souhaiter à cet épisode de conquérir un nouveau public, dans l’espoir de ne pas avoir à attendre dix ans de plus pour qu’un nouvel opus voit le jour.
Slitterhead est un jeu hors du temps pour le meilleur comme pour le pire. Il est bizarre, bancal, répétitif mais aussi généreux, inventif et original grâce à sa mécanique de Possession. Ses thématiques séduisent également, de même que les combats souvent jouissifs malgré une raideur, les personnages, ses musiques d’Akira Yamaoka ou encore son aspect constamment étrange. Il souffre et profite à la fois de son budget réduit pour accoucher d’une expérience singulière, et pourtant familière et dépassée, qui divise forcément. On a totalement conscience des énormes défauts qui ne pourraient pas passer dans des AAA, mais on ne peut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. C'est loin d'être parfait comme vous le voyez, mais c'est un début prometteur pour Bokeh Game Studio.
Planet Coaster 2 mérite bien son statut de suite, et les attractions aquatiques à elles seules justifient qu'on s'y intéresse de près. Le jeu s’annonce comme une véritable avancée dans le genre de la gestion de parcs d’attractions, améliorant chaque mécanique, chaque détail du premier opus, tout en poussant les possibilités encore plus loin. Plus de personnalisation, plus de micromanagement, une gestion plus fine des finances, des visiteurs et des attractions : Frontier nous propose ici une véritable masterclass.
En soi, Horizon Zero Dawn Remastered remplit sa mission : exploiter pleinement les capacités de la PS5 et du PC pour rendre le jeu original plus beau que jamais et au même niveau que le magnifique Forbidden West. Cependant, outre le support total de la manette DualSense, on peut regretter l’absence de nouveautés et d’améliorations du gameplay ou des animations des personnages. Le passage à niveau de la PS4 à la PS5 avec trois modes graphiques convaincants à 10 euros peut valoir le coût, mais on ne peut pas nécessairement en dire autant s’agissant d’acheter le Remaster plein pot ou sur une version PC encore aujourd’hui extrêmement solide graphiquement.
Life is Strange Double Exposure est non seulement un ravissement pour les fans de la première heure, mais aussi un jeu qui vaut le détour. Il nous captive par une intrigue qui parvient à nous surprendre, même lorsqu’on pense avoir cerné ce qu’il nous prépare… C’est un tour de force très appréciable qui devrait marquer fortement la licence et, plus globalement, la franchise dans son entièreté. Le lore se développe et de nouvelles possibilités semblent s’ouvrir pour l’avenir. Bien sûr, tout n’est pas parfait. Le jeu est beau, sans nous subjuguer, et témoigne de limites techniques que Deck Nine devra corriger dans ses futures itérations pour démontrer qu’il est capable de se dépasser et d’amener la licence encore plus loin. Toujours est-il qu’après cet opus, la licence Life is Strange pourrait approcher d’un point de bascule dans sa formule et son approche de l’écriture. Il nous tarde donc de découvrir ce que la suite nous réservera. Mais, dans l’immédiat, on a déjà qu’une envie : relancer LiS 4 pour explorer tous les embranchements alternatifs. On peut donc dire que Max Caulfield a réussi son grand retour en tant qu’héroïne.
Batman Arkham Shadow est l’un des meilleurs jeux VR du marché, bien qu’il ne soit disponible que sur Meta Quest 3 à l’heure de ce test. Non seulement c’est un très bon Batman Arkham qui respecte à la lettre l’univers dans lequel il s’infiltre, mais en prime c’est un jeu extrêmement bien conçu. Son système de combat, directement inspiré de celui des autres jeux de la franchise, est tout bonnement incroyable bien que très fatiguant. On se bagarre vraiment finalement, en mimant des crochets, des uppercuts et autres coup spéciaux. Des combats, à l'utilisation des gadgets, en passant par des mouvements pour l’exploration, tout est extrêmement bien fait. Le rythme est au top, le jeu nous tient en haleine plus d’une douzaine d’heure sans forcer et en prime il s’avère plutôt beau. Batman Arkham Shadow est clairement un incontournable pour tous les possesseurs de casque Meta Quest 3, mais attention, être Batman n’est pas de tout repos, c’est très, très physique.
Plus généreux, imprévisible et flamboyant que jamais, Super Mario Party Jamboree s’impose comme un indispensable pour animer ses soirées entre amis ou en famille. Ce dix-huitième épisode s’affranchit de certains choix douteux de ses prédécesseurs pour se concentrer sur l’essentiel : des mini-jeux efficaces et plus nombreux que jamais, des parties endiablées qui gagnent un tout petit peu en rythme et un contenu assez généreux pour ne pas lasser ceux qui ne le sortiraient qu’à de rares occasions. Avec quelques modes de jeux venant garnir le tout, certains assez ingénieux, d'autres faisant plus office de gadgets, Super Mario Party Jamboree a le mérite de varier les plaisirs. Ce n’est certes pas une révolution, mais il n’en reste pas moins un excellent party-game qui saura égayer sans problème vos soirées et vous offrir quelques fous rires.
Il y a des œuvres qui vous marquent. Après l’excellent Gris, Nomada parvient une seconde fois à réaliser un jeu condensé et qui, pourtant, laissera une trace sur le long terme à celles et ceux qui s’y aventureront. Difficile de ne pas le comparer avec le précédent titre du studio, tant ils se ressemblent par endroits. Mais, Neva a une personnalité bien propre. Il aborde d’autres thématiques, tout aussi universelles et avec une force évocatrice qui touche droit au cœur. On en voudrait encore plus, juste un petit peu, pour refermer cette histoire sans fin en ayant la sensation d’être allé au bout véritablement de ce que le jeu pouvait nous raconter. Cela ne gâche pas le plaisir à traverser les décors sublimes de ce monde onirique, en compagnie de cette petite louve dont on se prend vite d’affection. Définitivement, Neva trouvera sa place dans le cœur des joueuses et des joueurs.
À la question de savoir si Until Dawn est toujours une virée horrifique à faire en 2024, la réponse est oui. Avec toutes les limites que l’âge du titre et que les films interactifs impliquent évidemment. Mais très clairement, si vous cherchez une occupation pour la nuit du 31 octobre avec des personnes peu habitués au jeu vidéo, foncez ! Surtout si vous ne l’avez jamais fait et/ou que vous êtes en situation de handicap. Ce sont les deux cas de figure où passer à la caisse peut pleinement se justifier. En revanche, c’est beaucoup plus compliqué pour les vétérans, d’autant qu’il n’y a pas moyen de l’obtenir à bas prix. Car malgré le travail effectué sur cette version, qui est tout de même très bon, il y a encore de grosses lacunes et insuffisances héritées de l’original. Until Dawn est plus beau que jamais sur PS5 et offre une sympathique réinterprétation d’un jeu toujours indispensable, mais n’attendez pas une révolution au risque de tomber de haut. Maintenant, on espère que ça financera réellement une suite.
The Plucky Squire, ou Le Vaillant Petit Page, est bien le bonbon sucré qu’il prétendait être à chacune de ses présentations. Ça fait du bien de retourner en enfance, de prendre un pied monstre sans se faire exploser la rétine par des effets dans tous les sens. Simple, extrêmement efficace, malin, ingénieux et beau comme tout… The Plucky Squire est excellent à tous les niveaux. Sa narration et son narrateur nous font revenir en enfance instantanément, et la direction artistique vient conclure l’affaire. Entre dessins à la main, illustrations de haute volée et graphismes similaires à ce que l’on trouve dans les films d’animation Pixar, c’est un voyage artistique extrêmement plaisant. Un pur régal, un conte vivant et une vraie pépite.
On ne change pas une équipe qui gagne et c’est presque exactement ce que nous propose EA Sports FC 25 cette saison. La base du précédent est là, avec des changements qui ont plus des allures d’ajustements que de profonds bouleversements. Le fun est au rendez-vous, la durée de vie du titre toujours aussi conséquente et finalement il y a suffisamment de matière neuve dans chaque mode pour inviter à l’expérience. Le gros plus est le mode Rush, clairement, et il faudra voir comment EA Sports compte exploiter un mode bien mis en avant partout dans les prochains mois pour jauger avec exactitude de son potentiel. En attendant, amoureux profond ou pas du ballon rond, vous savez quoi faire dans quelques jours avec votre argent. Une saison de plus.
La licence Zelda fait un retour magique sur Nintendo Switch avec un titre qui apporte un vent de fraîcheur bienvenu. Nous donnant l’occasion inédite d’incarner la Princesse en personne, Echoes of Wisdom porte l’héritage de toute une licence à laquelle elle apporte son lot de (petites) nouveautés. Grezzo est ainsi parvenu à associer la sensation de l’exploration des donjons qui manquaient à de nombreux fans, et cela au travers d’un gameplay directement inspiré par Tears of the Kingdom. Ainsi, le jeu réussit à parler aux fans d’hier et d’aujourd’hui, pour une expérience qui prouve que même après quasiment 40 ans, les licences historiques de Nintendo savent se renouveler et, surtout, n’hésitent pas à oser. Après un tel opus, on ne peut que demander encore plus d’ambition pour les futurs Zelda 2D.
Ara History Untold est une belle découverte, avec une base très solide et d’excellentes idées. Grâce à son souci du détail, sa gestion des villes très complète et ses nombreuses spécificités (gestion des territoires, système sans tour par tour classique, etc.), ce 4X a tout pour devenir un incontournable. Il reste cependant quelques éléments à améliorer, notamment la partie militaire qui manque de profondeur et le système religieux, un peu en retrait, qui aurait mérité plus d'attention. Dans l’ensemble, c’est un très bon jeu de stratégie qui mérite toute votre attention si vous êtes fan du genre.
Dead Rising Deluxe Remaster n’est pas un remake, Capcom nous avait bien prévenu. On ne s’attendait cependant pas à retrouver les sensations exactes du jeu d’origine qui est tout juste enveloppé dans un nouvel emballage. Oui, c’est marrant d’exploser des zombies avec tout ce qui traîne et le côté plaisir coupable avec un arrière-goût de reviens-y est toujours de la fête. C’est aussi évidemment plus joli, plus fin et plus détaillé qu'à l'époque. Malheureusement, c’est à peu de chose près tout ce que ce DRDR a à proposer. Le reste est à l’identique du jeu de 2006. Les contrôles sont vieillots, même avec les infimes retouches, l’IA des PNJ est aux abonnés absents, l’ergonomie globale est toujours approximative et on se tape même ces foutus écrans de chargement à chaque changement de secteur, même en passant une simple porte ! Pour certains remasters, ça passe, mais dans le cas de Dead Rising Deluxe Remaster, ce n’est pas le cas. Le jeu a mal vieilli et fait un bras d’honneur à l’évolution des technologies actuelles et même de sa propre licence dont il aurait pourtant gagné à piquer quelques idées. Difficile de comprendre quel est le public visé finalement lorsqu’on sait qu’il existe déjà un remaster de Dead Rising disponible qui amène à peu de chose près les mêmes sensations.
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