ActuGaming

• XSX/S
• 7 / 10
• France

De belles idées, une direction artistique inspirée et maitrisée, une histoire intrigante à souhait, The Last Case of Benedict Fox avait tout pour plaire aux fans de Metroidvania. Si c’était sans compter sur sa technique, qui pêche par moments, ou encore sur certaines de ses mécaniques, qui sonnent le glas lors des combats, douloureux et souvent brouillons. À moins que Benedict n’ait de mauvaises chaussures lestées provoquant la lourdeur de notre personnage par moments, si l’on est confrontés au manque de lisibilité à cause de certains éléments du décor, ou aux ralentissements et bugs de sauvegarde rencontrés, ces éléments ont de quoi refroidir, même les plus passionnés. En effet, à vouloir implémenter parfois trop de mécaniques différentes, le jeu finit par perdre son joueur, surtout dans les premières heures. Mais rassurez-vous, il a bien ce je-ne-sais-quoi qui vous a attiré dès les premières secondes de sa présentation, une âme, imparfaite vous l’aurez compris, mais authentique. Avec ses belles idées, sa narration opaque au début mais qui gagne en épaisseur dans la deuxième moitié du jeu, sa direction artistique tout simplement à tomber, le challenge offert par moments, sa durée de vie plus qu’honnête, mais aussi sa capacité à s’adapter à chaque joueur avec des options d’accessibilité bien trouvées, tout cela l’emporte sur les points négatifs. Alors si tentés vous êtes, oubliez un peu les a priori des premières heures, surtout si vous possédez un abonnement au Xbox Game Pass, et plongez dans les limbes ténébreuses de la nouvelle production signée Plot Twist.

• XSX/S
• 6 / 10
• France

Relecture tout en Voxel de Alice au Pays des Merveilles, Ravenlok peut se targuer d’un visuel très réussi qui lui confère une identité indéniable, et d’une chouette bande-son participant à son ambiance apaisante. Le jeu de Cococucomber est très loin de la perfection, souffrant notamment d’un système de combat superficiel, ou d’une progression par quête Fedex un peu redondante. Mais ce serait mentir de dire qu’on ne prend pas de plaisir à parcourir son monde dépaysant et à se mesurer à un bestiaire franchement joli. Vendue une petite vingtaine d’euros et disponible dans le Game Pass au lancement, cette aventure ne vous marquera peut-être pas durablement, mais elle vous fera passer six heures agréables dans votre canapé. Que demander de plus ?

• PS4
• 8 / 10
• France

Afterimage est une réussite. Faire du Metroidvania de qualité est à la portée de beaucoup, en faire un d’une telle maîtrise est tout de suite moins commun. Pas exempt de défaut malgré tout, notamment via ses ambitions de contenu se mariant mal avec l’abondance d’allers-retours potentiels, aux sauvegardes et téléportations contraignantes, ou encore de petites imprécisions techniques. Le soft parvient tout de même à soigner sérieusement le moindre aspect de son game design, dans la forme comme le fond. Nul doute que les studios ont su saisir l’essence du genre pour éviter de véritables fausses notes, nous incitant à accepter cet intéressant, mais pas moins costaud et nébuleux périple aux ambiances réussies.

• PS5
• 8 / 10
• France

Bramble: The Mountain King est assurément une production troublante. Incroyablement réaliste et à la fois tellement onirique, l’histoire vécue par Olle et Lillemor parvient à exprimer sa part d’originalité, tout en empruntant plusieurs éléments à d’autres productions à succès, avec notamment des mécaniques de gameplay simples mais éprouvées. Bien que l’on pourrait lui reprocher ses angles de caméras approximatifs par moments, la qualité des animations, des éclairages, mais aussi des textures utilisées, notamment dans les plans en air libre, suffisent à nous transporter au cœur du folklore scandinave. Une atmosphère à ne pas négliger de par son côté épouvante, qui peut parfois vous hérisser les poils. De quoi raviver les plus refoulés de nos terribles cauchemars. Une épopée trop courte, qui ne pousse pas le curseur de la narration suffisamment loin pour briller, mais qui semble tout à fait prometteuse pour l’avenir du studio suédois.

• PS5
• 8.5 / 10
• France

Pas besoin d’un résumé long de 12 parsecs pour comprendre que Respawn s’est retroussé les manches pour apporter une vraie plus-value à cette suite. Star Wars Jedi: Survivor essaye de corriger tout ce qui n’a pas plu dans Fallen Order, en se montrant plus ambitieux et plus complet. Il fait aussi ses propres choix qui pourront déplaire et qui seront peut-être eux aussi amenés à être corrigés dans une éventuelle suite, mais en dehors d’une technique (trop) capricieuse, rien ne vient jamais vraiment mettre à mal le plaisir de jeu. Il ne manquait pas grand-chose pour que ce second épisode vise les étoiles, mais en l’état, Star Wars Jedi: Survivor reste une suite de haut calibre.

• SWITCH
• 3.5 / 10
• France

Que retenir de Trinity Trigger si ce n’est qu’il s’agit d’une expérience incomplète, à la finition laissant à désirer, et aux idées de gameplay quelque peu discutables ? Eh bien pas grand-chose, malheureusement, et c’est dommage, parce qu’on sent bien que nous ne sommes pas passés loin d’un titre très sympathique. Dans l’état, on ne peut pas décemment le recommander, si ce n’est à ceux qui ne comptent y jouer qu’en coopération et sont prêts à passer outre les défauts cités précédemment, ainsi qu’à sauter les dialogues et l’histoire… Et encore leur faudrait-il attendre une baisse de tarif.

• PC
• 7.5 / 10
• France

Malgré son développement très chaotique et après plus de neuf ans d’attente, Dead Island 2 arrive tout de même à transformer l’essai. En se focalisant beaucoup plus sur le combat de zombies et en comprenant l’escence de ce qu’est Dead Island, Dambuster Studio propose ici l’un des jeux de zombies de 2023 qu’il ne faudra manquer sous aucun prétexte. Le gameplay est bougrement jouissif, le système d’amélioration et de compétences plutôt grisant, les six personnages jouables intéressants et le level-design utilisé à bon-escient, entraînant une exploration quand même passionnante. Reste que le titre, même s’il est plutôt joli et sonorement parlant excellent, s’embourbe rapidement dans une routine répétitive regrettable, et dans des objectifs de mission redondants. Le soft se traîne aussi quelques casseroles, avec une IA qui rend les combats parfois mous, mais également un feeling des armes parfois un poil discutable et daté. Reste qu’au-delà de ça et de ses quelques bugs qui entachent l’expérience de jeu, Dead Island 2 est, dans sa globalité, un bon jeu de zombies avec une bonne durée de vie, et un mode coopération qui devrait faire des heureux.

• SWITCH
• 7.5 / 10
• France

Advance Wars 1+2 Re-Boot Camp est à prendre pour ce qu’il est, autrement dit un portage amélioré des deux épisodes de la Game Boy Advance. Il conserve ainsi leurs forces, notamment un vaste contenu, un concept accrocheur et des personnages attachants, mais aussi leurs défauts. L’histoire manque donc d’intérêt, et est narrée d’une manière simpliste, tandis que le tout tourne sous une refonte visuelle qui laisse à désirer. Ce Re-Boot ne manque donc pas d’intérêt, mais on aurait apprécié qu’il fasse un peu plus. Avec de la chance, il relancera surtout la hype autour de la franchise, ce qui pourrait mener à un véritable nouvel épisode. On croise les doigts !

• PS4
• 6.5 / 10
• France

Difficile de juger God of Rock au vu de son atypique proposition. En terme de jeu de rythme pur, le soft se montre moins ambitieux et fou que la concurrence. Sur le terrain du combat, nous sommes face à du classique, simple mais efficace, sans plus. Cependant, le mix des deux genres opéré offre une expérience agréable et fort sympathique, d’autant que le roster a quand même un peu de gueule. Malheureusement, il est difficile de ne pas sanctionner le manque de contenu affligeant en solo et son mode Arcade qui manque d’intérêt, sans parler du lore inexploitée et de l’ergonomie générale discutable. De fait, en l’état, il semble compliqué de faire durer le plaisir, à moins que le soft se révèle à haut niveau sur les joutes en ligne. Et à condition qu’il y ait suffisamment de joueurs et joueuses sur les serveurs.

• PC
• 7.5 / 10
• France

Sherlock Holmes: The Awakened Remake est un jeu d’aventure sympathique où l’on prend du plaisir à voir la pensée logique et rationnelle de Sherlock Holmes se heurter à l’univers surnaturel du mythe de Cthulhu. Si on peut lui reprocher un manque d’innovation général et la présence de quelques défauts ici et là, tout le travail abattu par Frogwares afin de lui donner une seconde vie mérite le respect, surtout compte tenu des conditions loin d’être idéales dans lesquelles il a été conçu. Une belle réussite.

• PS5
• 6.5 / 10
• France

Souffrant malheureusement de comparaisons au jeu dont il est tiré, Road 96: Mile 0 n’arrive pas à emporter l’adhésion sur toute la proposition qu’il nous fait. Très agréable lors des phases musicales de ride au sein d’univers variés, et nous berçant de mélodies toutes formidables, le jeu perd de sa superbe quand il s’agit des phases d’exploration, trop limitées dans ce qu’elles proposent, mais aussi dans les lieux traversés, tout en nous forçant à rejouer à l’intégralité de l’histoire pour apercevoir les changements promis en fonction des choix, ou pour compléter notre collection d’objets à ramasser. Ajoutons à cela une narration bien plus manichéenne et moins subtile que dans l’opus précédent, une durée de vie très courte et des personnages moins attachants, et l’on obtient finalement un titre au résultat mitigé, malgré les bonnes intentions des développeurs et leurs coups de maîtres précédents. Reste que si vous avez aimé l’univers du jeu de base, vous aimerez certainement celui-ci, d’autant plus qu’il est disponible à petit prix et sur toutes les plateformes.

• PS4
• 6 / 10
• France

Curse of the Sea Rats n’a pas ce qu’il faut pour s’imposer comme une valeur sûre du genre. Notamment à cause de plusieurs petits soucis d’imprécisions et techniques qui, une fois accumulés, entachent tout de même une expérience finalement sans grande saveur. Particulièrement au niveau des combats qui manquent cruellement de vie et d’intérêt. Difficile aussi d’ignorer le manque d’identité du titre qui ne se démarque que via les rats comme personnages. Pourtant, le Ratoidvania de Petoons Studio reste charmant par sa direction artistique, ses animations aux poils et sa variété d’environnements traversés. Le contenu est suffisamment généreux et l’aventure propose ce qu’il faut pour ses ambitions, tout en respectant le cahier des charges du genre. Si je le déconseille aux aguerris qui, comme nous, auront pas mal de réserves, pour les autres ça peut valoir le coup si l’univers vous parle.

• SWITCH
• 6.5 / 10
• France

Ce n’est pas toujours évident d’attribuer une note à un jeu vidéo, ni de nuancer son propos. Et on s’en rend surtout compte en testant des productions comme Mato Anomalies, un titre qui essaie sincèrement de proposer quelque chose d’original et de complet, mais qui souffre d’une technique ridiculement décevante, du moins dans cette version Nintendo Switch. Alors évidemment, la technique ne fait pas tout, et bien sûr qu’il est possible de passer au dessus des très réguliers ralentissements ou petits bugs qui gangrènent l’aventure sur la console portable de Big N. Mais s’il vous intrigue, et il y a toutes les raisons pour que ce soit le cas si vous aimez le RPG, notamment grâce à son univers très intéressant, alors on vous conseille surtout de l’essayer sur PC, Xbox ou PlayStation.

• PC
• 8.5 / 10
• France

Have a Nice Death est un excellent roguelike chapeauté par les équipes de Magic Design Studios et de Gearbox Publishing. Grâce à la richesse de son gameplay parfaitement huilé, un contenu de lancement plus que solide, des combats aussi frustrants et exigeants que plaisants ainsi qu’un univers porté par un humour noir au ton léger et satirique pleinement assumé, la production montpelliéraine coche toutes les cases pour être une véritable pépite indépendante et un des jeux les plus marquants de 2023. Suffisamment pour pouvoir s’asseoir à la même table que les autres gros prétendants au titre de GOTY en fin d’année ? Et pourquoi pas après tout !

• PS5
• 8 / 10
• France

« Ça de Wizz », comme dirait Gaby ! Quel rafraîchissement que ce Tchia. Grâce à la qualité de son immersion et son souci du détail pour nous plonger au cœur des populations locales, Tchia nous embarque dans sa quête initiatique pour faire d’elle une jeune femme indépendante mais pouvant compter sur ses amis pour triompher. Aux allures de conte enfantin à cause de ses couleurs chatoyantes et de ses pouvoirs qui font rêver, Tchia se révèle finalement être beaucoup plus sombre qu’il n’y paraît, lui apportant par la même occasion une réelle profondeur. D’une incroyable générosité (parfois même trop concernant les activités annexes), le jeu est un véritable monde ouvert aux possibilités presque infinies, et offrant une liberté telle aux joueurs et joueuses, tout en leur faisant confiance en ne distillant que peu d’éléments de marquage pour favoriser l’exploration. Mention spéciale pour les musiques, tout simplement parfaites pour les thèmes abordés, et aux voix locales utilisées, pour renforcer l’immersion. Restent quelques pistes d’améliorations pour le prochain jeu du studio, qui nous montre là qu’il faudra compter sur lui pour les prochaines années.

• PC
• PS5
• XSX/S
• PS4
• 8.5 / 10
• France

Attendu au tournant par une solide communauté de fans, ce remake de Resident Evil 4 ne commet finalement aucun véritable impair. Relativement beau, particulièrement jouissif et plutôt complet, en plus de s’offrir un level design revu et corrigé, une progression plus organique et une trame toujours aussi bien racontée, il ne pèche finalement que dans quelques absences qui ne manqueront qu’aux amoureux absolus du jeu de 2005. Après deux remakes très réussis, et un huitième volet fort sympathique, Capcom signe ici le retour du roi, celui qui a démocratisé le TPS, à qui il offre un trône confortable serti de spinelles. Prochaine étape, Code Veronica ?

• PC
• 7.5 / 10
• France

The Pixel Hunt tape encore une fois là où cela fait mal, avec une expérience narrative unique, douloureuse, mais touchante. Une expérience narrative pas comme les autres, qui vous retournera, vous fera réfléchir, et c’est sa grande force. Difficile une nouvelle fois de parler d’un jeu comme The Wreck tant le ressenti sera personnel de bout en bout. Le comparer même avec les autres titres du studio ne serait à aucun moment pertinent car au final, ce sera bien la sensibilité des personnes qui fera que le titre nous marquera ou non.

• XSX/S
• 4 / 10
• France

Certains jeux sont plus difficiles à noter que d’autres, et Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire en fait partie. Nous sommes nombreux à espérer un retour en bonne et due forme de cette franchise horrifique qui a fait les beaux jours de la PlayStation 2… malheureusement, ce n’est pas pour aujourd’hui. Cette version remasterisée fait preuve d’une paresse incroyable, et souffre d’une lenteur affligeante, en plus d’imprécisions dans son gameplay qui rendent ce dernier imbuvable. C’est vraiment dommage, car on aurait assurément été plus clément si La Prêtresse des Eaux Noires n’était pas ressorti quelques mois plus tôt, ou si ce portage d’un jeu Wii n’était pas vendu plein pot…